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Papier vs pixels : Dévoiler le coût environnemental réel de la communication

Gabriela Alway | Ariva | Marketing & Sustainability
Même si les médias numériques permettent de réduire les déchets, leurs véritables impacts environnementaux peuvent ne pas être perçus ou ressentis par l’utilisateur. En optant pour des papiers produits de manière durable, nous pouvons diminuer l’impact...

La transition de l’imprimé vers le numérique s’est fortement accélérée au cours des dernières décennies, principalement à cause des progrès technologiques. Depuis les courriels jusqu’au stockage infonuagique en passant par les médias sociaux, cette transition a certainement remodelé notre manière de communiquer, de travailler et de stocker l’information, soulevant au passage d’importantes questions environnementales. La commodité et la rapidité des plateformes numériques cachent une empreinte environnementale de plus en plus grande du fait de la très forte consommation d’énergie et de ressources liée au soutien de l’infrastructure sous-jacente. Bien que le papier soit souvent écarté parce qu’il est perçu comme dépassé et peu rentable, un examen approfondi démontre que son impact environnemental peut être beaucoup moins fort que ce que l’on suppose habituellement – et que très souvent il constitue même un choix plus écologique.

Les impacts environnementaux du papier

Alors que la fabrication du papier exige du bois, de l’eau et de l’énergie, l’industrie papetière nord-américaine s’est engagée à adopter des pratiques durables et à préserver à long terme la biodiversité et la santé des forêts. Les normes de certification et les règlements assurent une gestion soigneuse des forêts, notamment en mettant l’accent sur des récoltes responsables au lieu de coupes à blanc et sur le maintien d’écosystèmes sains où les arbres peuvent se régénérer. En fait, aucun arbre n’est abattu uniquement pour produire du papier. La plus grande partie du bois utilisé en Amérique du Nord pour la production du papier est constituée de résidus – écorce, branches et cimes. Par exemple, la plus grande partie du bois utilisé par Domtar pour fabriquer du papier est constituée de sciures et de copeaux qui ont été rejetés par d’autres industries comme celles du bois de construction, des revêtements de sol en placage et plus encore.1

Les certifications comme celles du FSC, du SFI et du PEFC apportent une garantie supplémentaire que vous appuyez une foresterie durable. En outre, le papier est biodégradable et recyclable – près de 70 % de tous les papiers et cartons sont recyclés au Canada.2  Le programme de carboneutralité « Réduire à zéro » d’Ariva fait la promotion des papiers (non couchés, couchés) et des cartons présentant une empreinte carbone plus beaucoup plus faible que l’empreinte équivalente moyenne de l’industrie et compense les autres gaz à effet de serre avec des projets locaux de foresterie et de récupération de l’énergie.

La production de papier à petite échelle génère une empreinte carbone. Mais même en prenant en compte le transport, les impacts sont relativement limités comparativement aux demandes continues d’énergie du monde numérique. 

Le coût environnemental des communications numériques

Les communications numériques consomment énormément d’énergie, souvent issue des combustibles fossiles. Les centres de données, les serveurs et les réseaux consomment de grandes quantités d’électricité, une demande qui va en augmentant avec la hausse des contenus diffusés en continu, partagés et stockés en ligne. Les émissions de carbone qui en découlent peuvent être énormes, en particulier dans les régions où l’électricité provient de sources non renouvelables. 

Même si les plateformes numériques peuvent réduire les rebuts tels le papier, elles créent leurs propres problèmes environnementaux – essentiellement l’énergie et l’infrastructure requises pour que tout fonctionne rondement.

Les piles au lithium : un talon d’Achille numérique

La dépendance aux piles lithium-ion est une composante critique mais souvent négligée des communications numériques. Ces piles alimentent nos téléphones intelligents, nos ordinateurs portatifs et d’autres appareils; mais le processus d’extraction du lithium (et d’autres minerais) peut mener, comme l’histoire le démontre, à la destruction des habitats, à l’épuisement des ressources en eau et à la pollution – en particulier dans les régions où l’on extrait ces minerais comme le désert d’Atacama au Chili.3 De plus, lorsque ces piles atteignent leur fin de vie utile, leur élimination inappropriée peut entraîner des fuites toxiques et dangereuses. 

Cyberdéchets

Alors que la technologie évolue à une vitesse fulgurante, nos appareils deviennent rapidement désuets, ce qui crée des déchets électroniques. Les cyberdéchets contiennent souvent des matières dangereuses, comme du plomb, du mercure et du cadmium, qui peuvent contaminer l’environnement s’ils ne sont pas éliminés correctement. Même si les programmes de recyclage des articles électroniques s’améliorent, une grande partie des cyberdéchets se retrouvent encore dans les sites d’enfouissement. En comparaison, le papier est biodégradable et son taux de recyclage est beaucoup plus élevé – environ 70 % des papiers et des cartons au Canada3, ce qui en fait une option plus durable lorsqu’il s’agit de gestion des déchets.

Consommation d’énergie

Lorsqu’on compare la consommation d’énergie, il est important de bien comprendre le cycle de vie complet des deux formes de communication. Même si sa production exige des matières premières et de l’énergie, le papier reste un produit relativement localisé, ce qui signifie que sa consommation d’énergie se limite à une étape précise de la chaîne d’approvisionnement.

Par comparaison, les communications numériques exigent une alimentation constante en énergie pour alimenter les appareils, les centres de données et les serveurs. Leur empreinte carbone s’accentue alors que la transmission des données, le stockage infonuagique et l’utilisation d’appareils à forte demande énergétique ne cessent d’augmenter. Bien que l’infrastructure numérique devienne plus écoénergétique, le simple volume des données numériques traitées et stockées ne cesse de croître.

Verdict

Au final, les communications papier et numériques sont essentielles dans le monde d’aujourd’hui; mais leur importance relative est souvent liée aux croyances et aux perceptions des décideurs. Même si les médias numériques permettent de réduire les déchets, leurs véritables impacts environnementaux peuvent ne pas être perçus ou ressentis par l’utilisateur. En optant pour des papiers produits de manière durable, nous pouvons diminuer l’impact environnemental des communications. Le papier demeure un joueur important pour un avenir plus durable, équilibrant les exigences des communications modernes et la responsabilité environnementale.

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